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Trois militants d’Earth Resistance en procès ce mardi à Clermont-Ferrand

Trois personnes seront jugées ce mardi 21 mai au tribunal de Clermont Ferrand. Ils sont soupçonnés d’avoir pris part à une action de désobéissance civile visant le Sommet de l’Elevage courant septembre 2018.

Le sommet de l’élevage 2018

Le 17 septembre 2018 à 7h du matin, une vingtaine d’activistes déposaient 250 Kg d’entrailles animales devant la porte des locaux du Sommet de l’Elevage. Reprenant les méthodes d’action des éleveurs en colère, les militants voulaient “mettre le sommet de l’élevage face à ses responsabilités”.

Cependant, aucun militant n’a été interpellé sur le fait. C’est pendant le Sommet de l’Elevage, que trois militants ont été interpellés par les forces de l’ordre.

“On ne comprend pas bien ce qui a pu décider la police à cibler ces personnes, elles ont été interpellées dans la rue de manière complètement aléatoire” confie une militante présente sur place. C’est menottes aux main que l’un d’entre eux est conduit au poste de police pour être interrogé.

Face à la prise d’ampleur du mouvement animaliste (mouvement de défense des droits des animaux), la justice réagit avec une sévèrité constante. Arrestations abusives, multiplication des procès, surveillance exacerbée (écoutes téléphoniques, utilisation d’hélicoptères, filatures) ne font qu’augmenter la pression entre l’état et les militants progressistes.

Une législation en désaccord avec les souhaits de la population

Si la majorité de la population s’engage fermement sur des questions de protection animale, la législation tarde à évoluer et les promesses non tenues font monter la colère des militants. L’ancien ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, confirmait encore en 2018 que d’ici la fin du quinquennat, on ne pourrait plus acheter d’œufs issus d’élevages en batterie.

«En 2022, les œufs dit «coquilles» – en boîtes ou en vrac – seront issus d’élevage de plein air et plus d’élevage en cage. C’est un engagement de campagne, il sera tenu.»

Stéphane Travert – Ancien Ministre de l’agriculture

Hors, lorsque l’occasion s’est présentée dans le cadre de la loi alimentation, Emmanuel Macron et son gouvernement n’ont pas tenu cette promesse. Aucun des amendements prévus en faveur des animaux n’ont été adoptés. Les militant.e.s de l’association avaient, pour l’occasion, libéré des poules pondeuses d’un élevage en batterie, afin de rappeler à tous la réalité concrète des conditions d’élevage et de traitement de ces êtres sensibles.

La justice sévit avec de plus en plus de sévérité

Entre immobilisme législatif et répression, le gouvernement ne semble pas souhaiter jouer la carte de l’apaisement avec les animalistes. Le fait que certaines associations dont Earth Resistance, reçoivent des punitions exemplaires (notamment une ordonnance de référé de 10 000€ par activiste et par infraction en cas de tentative d’entrave au  déroulement du Sommet de l’Elevage) est un indicateur qui révèle la valeur politique du mouvement.

Le gouvernement semble proportionnellement plus inquiet de la montée en puissance d’un mouvement de libération animale que des autres problématiques traditionnellement soulevées (GreenPeace n’avait reçu, en comparaison, qu’une ordonnance de référé de 350€ pour leurs infiltrations en centrales nucléaires).

Les inquiétés de ce mardi risquent 3 750€ d’amende.

Nous soutenir

Parce qu’Earth Resistance est persuadé que tout le monde devrait pouvoir manifester sans être muselé par la précarité et le risque d’amendes, nous nous engageons à prendre en charge financièrement les frais de justice, allant jusqu’à défrayer les militants inculpés pour leur transport.

C’est pourquoi vos dons sont importants et nous permettent de continuer à lutter, vous pouvez nous soutenir sur les vegan place mais également via helloasso dont vous trouverez le lien ci-dessous.

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romain